Au Pérou, pratiquement chaque village a sa musique et danse typique

Au Pérou, il existe près de trois mille fêtes populaires qui ont lieu chaque année. Et qui dit fête dit musique et danse. La combinaison des deux a toujours eu un rôle très important dans la société péruvienne, depuis déjà l’époque précolombienne. Les cultures anciennes utilisaient les coquilles d’escargots de mer, les tiges ou les os d’animaux pour émettre des sons. Par ailleurs, on dit que les musiciens de la culture Nazca étaient les plus importants du continent.
Aujourd’hui, la caractéristique principale de la musique péruvienne est le métissage. Depuis la colonisation, le mélange est typique dans l‘architecture, la gastronomie mais également dans la musique. Le folklore péruvien a intégré les traditions des colons, des immigrants espagnols et particulièrement celles des africains. Le fruit du mélange entre l’Occident et les Andes donne environ 1300 genres musicaux différents. Par conséquent, 500 ans après la conquête du Pérou, c’est en vain qu’on chercherait une musique amérindienne vierge des influences européennes. De la véritable musique jouée par les Incas, l’histoire n’a gardé guère de trace, à part certains instruments pré-hispaniques découverts lors les fouilles archéologiques.
Tout comme le Pérou peut se diviser en trois zones : la côte, la sierra et la forêt amazonienne, la ou plutôt les musiques typiques suivent aussi cette division géographique. La musique de la côte, elle, peut être divisée en milliers de sous-catégories, qui s’influencent et s’entremêlent. De la côte provient aussi la danse nationale la Marinera, déclarée Patrimoine Culturel de la Nation en 1986. Il s’agit d’une danse rythmée en couple. La femme et l’homme se courtisent frénétiquement et les pas sont très techniques, rappelant parfois la danse des chevaux dans un spectacle équestre.
Dans la sierra, les Andes représentent une barrière naturelle qui a permis le développement de danses régionales, dans certaines régions elles sont si nombreuses que chaque village à la sienne, c’est le cas de Cuzco ou Puno. Le principal genre musical de la montagne est le Huayno, mais on y trouve également la Danse des ciseaux, inscrite sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis 2010. Elle ressemble à un affrontement entre deux danseurs, similaire à un battle de breakdance. La Diablada est une danse typique de Puno (où se situe le lac Titicaca) qui symbolise la bataille permanente entre le diable et les anges.
La danse et le genre musical le plus populaire de l’Amazonie est la cumbia. La cumbia est au départ un genre traditionnel colombien qui prend sa forme moderne dans les années 50. Ce style musical est connu en France à travers l‘ancienne publicité Nescafé alors que c’est l’un des plus riches et passionnant d’Amérique du Sud. La cumbia est le reflet parfait de la culture péruvienne : un mélange de culture andine de la sierra, de la jungle ou de la côte, d’Espagne et d’Afrique.
Il convient de souligner que si dans le monde, la Fête de la musique n’a lieu qu’une fois par an, au Pérou, on a l’impression que c’est tous les jours ! En effet, les Péruviens vivent à travers la musique, ici, c’est tout le temps la fête. Venez et goûtez à la joie de vivre péruvienne !